Alaska : la Grande Terre
« La Grande Terre » ; ainsi pourrions-nous nommer l’Alaska, 49e état à avoir rejoint l’union des États-Unis d’Amérique le 3 janvier 1959.
Regardant ses confrères du haut de son nord, l’Alaska trône fièrement au sommet des statistiques en tant que plus vaste état tout en étant…le moins densément peuplé. Trois quarts de million d’habitants se partagent ainsi un territoire d’une taille comparable à celle du Québec. Autant dire qu’ici l’immensité est chose du quotidien.
Récit du programme l’Alaska à son meilleur
Les nuages se dissipant progressivement au fil de notre descente vers l’aéroport international d’Anchorage, l’immensité tant imaginée prenait déjà tout son sens. Les chaînes de montagnes s’enchaînaient sans répit alors qu’à leur pied, les fjords vidaient dans la mer des milliers d’icebergs issus des glaciers environnants où, à cheval sur la frontière Alaska-Yukon, se trouve la plus grande concentration en Amérique du Nord. Le ton était donné pour ce séjour en Alaska qui allait être à l’image de ces premiers instants.
En compagnie d’un duo guide-chauffeur Alaskains, nous allions passer la première semaine à découvrir le nord de l’état par voie terrestre et la seconde semaine par voie de mer, jusqu’à Vancouver avant de regagner Montréal.
C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec Anchorage, cosmopolite métropole d’Alaska, située au pied des montagnes Chugach et née du désir de repousser les frontières du nord.
Après avoir pu profiter d’une croisière dans la baie du Prince William entre Valdez et Whittier pendant laquelle phoques, loutres, lions de mer, macareux, baleines et épaulards ont tous répondu présent sous un soleil radieux et une mer miroir, nous sommes parvenus à Seward, dans le sud de la péninsule de Kenai. Nos compatriotes nous saluèrent, nous souhaitèrent bonne mer et reprirent le chemin d’Anchorage nous laissant avec le Norwegian Jewel, notre demeure pour les sept prochains jours. Appareillant de Seward sous un ciel clément, le navire se dissipa rapidement dans le brouillard qui flottait à la surface des eaux de Resurrection Bay ce soir-là. Seul le bruit de la corne de brume rappelait au présent.
Chemin faisant vers Vancouver, nous avons pu observer de près les magnifiques glaciers Hubbard et Sawyer au cours de moments de navigation panoramique privilégiés offerts par le commandant et l’équipage.
Nous avons plongé dans l’histoire de la nation Tlingit lors d’une charmante escale à Hoonah, petite localité sur l’île de Chichagof; revis les beaux jours du Far West du Nord à Skagway, petite bourgade d’où quitte le célèbre train de la White Pass & Yukon Railroad qui parvenait jadis jusqu’à Whitehorse à l’apogée de la ruée vers l’or; et flâné dans le décorum de Juneau, chef-lieu d’Alaska et seule capitale étatsunienne à n’être accessible qu’en bateau ou en avion.
Vous l’aurez compris : la Grande Terre en est une de sérénité, d’opportunité et…d’immensité. Encore et toujours, par ses paysages, ses distances et son silence, celle-ci dicte la cadence d’un territoire qui méduse le visiteur.
L’Alaska, c’est une invitation à lâcher prise !
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