Les Îles Cook : un petit paradis au bout du monde
Tout jeune j’étais fasciné par les aventures qui avaient lieu dans de vastes contrées isolées, situées à l’autre bout du monde. Les vieilles cartes maritimes, les sextants, les navires à voiles et les bandes dessinées traitant de ces endroits mythiques signifiaient dans mon cœur de jeunesse l’aventure avec un grand A. J’avais cette fascination pour l’Île aux Trésors, les Robinson Crusoé ou Moby Dick de ce monde.
L’attrait des îles avec leurs palmiers, leurs lagons, leurs eaux turquoise, leurs couchers de soleil magiques, leurs ambiances de douceur de vivre. Les vastes étendus des océans, avec une mer tantôt calme, tantôt animée. L’attrait pour déguster des fruits juteux et des poissons frais, d’humer l’air salin, de ressentir le soleil dorer la peau, de goûter à la douce brise matinale, d’admirer de belles collections de plantes de tout genre : l’hibiscus, le lotus, le frangipanier, la tiare. Ainsi, à la maison, je rêvassais au son de la musique du film South Pacific que mes parents faisaient jouer le dimanche soir.
Puis la réalité dépassa mes rêveries et je découvris ce petit paradis du bout du monde : Cook. Situé en plein centre de l’océan Pacifique, entouré du plus vaste océan de la planète. Un archipel de 240 km2 (total de toutes ses terres qui émergent de la mer). L’avion se pose après un maigre 12 heures de vol alors que les James Cook de l’époque prenaient des mois à faire le même trajet. On peut dire que ce voyage à travers le temps qui s’est arrêté fait du bien.
Mon rêve de jeunesse se concrétise. Tout y est : le soleil, la chaleur, la beauté des paysages avec montagnes verdoyantes et végétation luxuriante, mais aussi de merveilleuses plages avec palmiers, refuges de la faune aviaire d’où provient le chant des oiseaux, tel le pluvier argenté, la sterne blanche et la rousserole des Cook.
On se sent en sécurité de naviguer à l’intérieur des lagons et de découvrir les îles comme Aitutaki, Tapuaete et Tekopua, de voir le banc de sable blanc et des petites pousses de cocotiers, de nager et de côtoyer une faune marine incroyable. À un certain moment, je me sens Robinson, seul à marcher le long de la plage, les deux pieds dans l’eau qui virevolte, m’arrêtant pour me pencher sur les petits trésors de l’île, dont de nombreux coquillages et leurs petits habitants, des crabes très ermites. Je prends aussi le temps de regarder les oiseaux effectuer leur danse au-dessus de la mer dans un ciel plus bleu que bleu et ses nuages douillets. Enfin, il y a aussi ce silence qui enveloppe l’endroit; une sensation de paix et de bien-être rarement ressentie dans l’animation trépignante de notre quotidien.
Que de moments magiques durant ce séjour, que de bonnes et grandes impressions gravées à tout jamais dans mon cœur. Un séjour aux îles Cook c’est la découverte d’un petit paradis presque perdu, mais c’est aussi un moment d’introspection. Dans les deux cas, on se retrouve et on est comblé.
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