Croisière Spitzberg : Au pays des ours polaires
Samedi 18 août 2012
Après une arrivée tard le soir, la veille, nous nous retrouvons, dès 10h, au musée du Svalbard à Longyearbyen où nous attend l’équipe de guides. En début d’après-midi, nous partons en bus visiter la ville de Longyearbyen et la vallée de l’Adventdalen. Vers 16h30, nous embarquons à bord de l’Ocean Nova où nous faisons connaissance de toute l’équipe du bord, nous prenons possession de nos cabines et participons à l’exercice obligatoire de sécurité. Nous quittons le quai en début de soirée au moment du dîner après avoir récupéré un bagage qui s’était perdu sur le trajet avion. Le bateau prend d’abord la direction de l’ouest pour quitter l’Isfjord avant de mettre le cap au nord en longeant l’Avant-Terre du Prince Charles.
Dimanche 19 août 2012
Arrivée le matin dans le Kongsfjord, nous embarquons après le petit-déjeuner sur les zodiacs pour une première découverte de la baie du Roi. Premier contact avec la nature, nous observons un goéland bourgmestre attraper une jeune mouette tridactyle. Mais toutes les observations ne sont pas si éprouvantes (heureusement!) et bientôt nous apercevons un renne sur la plage au pied des falaises où niche une colonie de mouettes tridactyles. Nous nous dirigeons ensuite vers le glacier de Conway (Conway, premier homme à avoir traversé le Spitzberg). La mer est calme, nous naviguons dans le brash et zigzaguons entre les icebergs pour arriver finalement devant le front d’un glacier baptisé par Bernard « glacier des couronnes nº 1 ». L’atmosphère est si calme que l’on peut entendre le crépitement des icebergs qui en fondant libèrent de petites bulles d’air. Sur le chemin du retour, certains aperçoivent un phoque annelé équipé par les scientifiques d’une balise. D’autres observent un labbe parasite qui, portant bien son nom, poursuit une mouette tridactyle finissant par la faire régurgiter pour lui voler sa nourriture. Tandis que d’autres encore aperçoivent un renard polaire au pied de la colonie de mouettes.
Après le déjeuner face au glacier du roi, nous débarquons à terre. Trois groupes se forment avec pour les uns une petite balade, pour les seconds une promenade moyenne et pour le dernier groupe une plus longue marche qui permet de surplomber la baie et d’avoir également, avec ce temps splendide, une vue sur les sommets des « 3 couronnes » (Tre Kroner). Cette excursion nous permet de voir de plus près la colonie de mouettes tridactyles avec ses jeunes… Et la surprise de la sortie : un renard polaire peu farouche nous laisse approcher à une dizaine de mètres! Imperturbable, il continue sa sieste et sa digestion !
Nous rentrons tous à bord pour dîner et nous ressortons après manger pour une marche sur un des glaciers de la baie. Nous partons tous en zodiac, longeons le glacier et ses splendides séracs quand tout à coup nous apercevons deux « autochtones » sur une plage. Nous accostons sur la plage où nous trouvons Jean et Bruno, ainsi qu’une table dressée et quelques bouteilles pour trinquer. Nous terminons cette journée en buvant un verre sous les grondements du glacier. Bernard et Fred nous amènent ensuite pour une marche digestive sur la moraine et sur la glace jusqu’à une bédière.
Lundi 20 août 2012
Nous arrivons en début de matinée dans le Liefdefjord. La journée débute par une conférence de Christian Kempf sur le Spitzberg. Nous partons ensuite visiter une hutte de trappeur, datant de 1927 et plus récemment nommée Texas Bar puis nous remontons dans nos zodiacs en direction du glacier d’Erik. Nous débarquons à terre et partons pour une promenade sur la moraine frontale de ce glacier où nous surplombons un lac d’eau douce, issu de la fonte du glacier. De retour aux zodiacs, le vent s’est levé, ce qui nous vaut un trajet houleux et un rembarquement un peu sportif.
Après déjeuner, nous partons pour une excursion, dans le vent et sous les flocons de neige, au milieu des îlots du Liefdefjord (Lernerøyane). Ces îlots accueillent une population d’oiseaux importante au moment de la reproduction. Nous apercevons plusieurs familles d’eiders à duvets, des hareldes de Miquelon, mais aussi quelques couples de sternes arctiques qui pêchent et apportent la nourriture à leur jeune. Quelques groupes de guillemots à miroir sont aperçus également. Nous rentrons ensuite au bateau en faisant le détour par deux magnifiques icebergs.
Après le dîner nous ressortons pour nous balader le long de l’impressionnant front du glacier de Monaco. Le vent est tombé, la mer est calme. Nous découvrons alors des centaines de mouettes tridactyles au pied du glacier dont le regroupement indique la présence de torrents sous-glaciaires. Les oiseaux décollent par centaines tandis que le glacier vêle et au milieu de cette nuée d’oiseaux nous apercevons une mouette à tête noire : la mouette de Sabine! Oiseau dont il n’y a qu’une dizaine de couples nicheurs au Spitzberg !
Mardi 21 août 2012
Tôt le matin nous faisons un détour par Sorgfjorden, mais peu de personnes sont là pour en témoigner! Petite « grasse matinée » en ce mardi matin, avec un petit-déjeuner programmé à partir de 8h30. La nuit a été agitée. Nous arrivons dans la matinée dans la baie de Kinnvika, au nord du fjord de Murchinson. Un groupe effectue une petite promenade aux alentours de la station de Kinnvika (suédo-finlandaise), construite pour l’année polaire internationale de 1957-58. L’autre groupe part malgré la neige et le vent pour une plus longue marche donnant un magnifique point de vue à 360° sur le fjord et ses lagunes.
De retour au bateau nous levons l’ancre direction le détroit d’Hinlopen. La sieste est interrompue brutalement quand on nous annonce un rorqual commun devant le bateau. Le rorqual commun est la deuxième plus grosse baleine au monde, pouvant mesurer jusqu’à 22m! Nous pouvons admirer son souffle puissant qui se détecte bien malgré une mer agitée. Peu de temps après cette première observation, deuxième surprise, et de taille! Une baleine bleue! Le plus gros animal de la planète se trouve là, à quelques encablures du bateau. De bonne composition, elle nous laisse approcher et nous pouvons l’admirer pendant près d’une heure. Elle passe même à la proue du bateau, à une dizaine de mètres seulement. Mais ce n’est pas fini! Un second souffle de baleine bleue puis un plus petit souffle d’un petit rorqual sont aperçus. Décidément, c’est une chance, quand on sait que la population mondiale de baleines bleues est estimée entre 5000 et 10 000 individus. Christian nous dit même qu’on n’en observait plus il y a quelques années de cela. Pour beaucoup d’entre nous, c’est une grande première. Mais la journée est encore loin d’être finie. Nous arrivons à Alkefjellet, immenses falaises hébergeant 200 000 à 300 000 oiseaux, dont une grande majorité de guillemots de Brünnich. La mer est trop formée pour espérer une sortie en zodiac mais nous admirons tout de même le spectacle depuis l’Ocean Nova. Les guillemots de Brünnich occupent toutes les vires de falaises. Celles-ci sont de véritables HLM d’oiseaux, et les places sont chères. Tout à coup un rorqual commun fait une brève apparition entre le bateau et lafalaise. Décidément, cet après-midi est riche pour les naturalistes et les photographes.À 18h, Bruno Guégan nous présente une conférence sur l’histoire du Spitzberg.Nous terminons la journée, après avoir dîné, par une projection d’un petit film sur le Spitzberg au salon panoramique.
Mercredi 22 août 2012
Il est 6h45, une annonce de Christian retentit dans le haut-parleur : annonce qui nous fait bondir hors du lit. Les seuls mots que la plupart retiennent sont ours, morses, 2 ours, 3 ours, des morses. Le départ en zodiac initialement prévu à 8h15 est avancé à 7h45. Nous sommes dans l’archipel des sept îles, dans la baie de l’île Phipps. Les sommets alentour sont dans la brume, la neige tombe en petits flocons. La mer est relativement calme, l’ambiance est là. Nous partons donc dans nos zodiacs, direction la plage où ont été aperçus les ours et les morses. Nous nous approchons d’abord d’un premier ours qui semble repu. Son ventre est énorme. Christian nous expliquera plus tard que cet ours est un mâle plutôt jeune : son poil est relativement blanc et court. Ce premier ours arpente la plage et se dirige nonchalamment vers le groupe de morses. Tandis que nous observons l’ours, les morses curieux se sont approchés dans l’eau et viennent autour de nos zodiacs. Le groupe de morses est un groupe avec des jeunes morses, nous pouvons voir cela à la taille de leurs défenses sachant que celles-ci poussent d’un centimètre par an.
Le deuxième ours se trouve à proximité d’une cabane de secours pour les phoquiers, datant de l’après Seconde Guerre mondiale. Cet individu, un mâle également, semble plus vieux que le précédent, son poil est crème et plus long. Nous assistons alors à une scène hors du commun. Le premier ours à la vue du second tourne les talons et s’échappe en courant, laissant place au dominant.
De retour au bateau, nous mettons le cap au Nord, direction la banquise. La banquise fait son apparition, très disloquée dans un premier temps. Nous devons continuer encore plus au nord, au-delà de 81°N pour trouver une banquise plus compacte, et de ce fait plus propice à l’observation d’ours. Vers 14h00, un ours fait son apparition. Il vient de capturer un phoque barbu. Sachant qu’un ours chasse en moyenne entre 50 et 60 phoques par an nous avons réellement la chance d’admirer cette scène. Après le déjeuner, une sortie en zodiac est organisée au milieu la banquise. Nous découvrons alors les différents aspects de cette banquise : des lacs d’eau douce (mares de fonte), remarquables pour leur bleu « piscine »; des crêtes de compression, créées par la collision de plaques de banquise. Vers minuit et demi, nous sommes réveillés par le haut-parleur. On nous annonce un ours à quelques mètres du bateau. Seuls les plus téméraires seront sur le pont cette nuit-là. L’ours lui, dort et ne semble pas vouloir se réveiller… nous le comprenons.
Jeudi 23 août 2012
Nous sommes arrivés dans la « nuit » dans le fjord d’Albertini. Le vent est plus fort que prévu, nous décidons néanmoins de faire une croisière zodiac. Nous embarquons à 9h15, un des embarquements les plus sportifs de la croisière, pour longer le front du glacier qui s’étire sur 5 km. Il s’agit d’un émissaire, c’est-à-dire que le front de glace est issu d’une calotte glaciaire (Austfonna). Nous naviguons dans le brash, entre les bourguignons, et les icebergs. Nous assistons à un magnifique vêlage. (Le vêlage est le processus de formation des icebergs par détachement à partir d’un glacier).
Après déjeuner, la mer est trop formée pour espérer une excursion. Nous faisons donc route au nord-est pour un retour dans la banquise. Et c’est donc une après-midi-conférence qui se profile à l’horizon. À 14h30, Bernard Lefauconnier nous présente une conférence sur les glaciers. Puis Marie Pellé nous présente une conférence sur les cétacés du Spitzberg. Cette dernière conférence termine au moment où nous apercevons un iceberg tabulaire. Cet iceberg mesure 200 m de long,70 m de large. Ce type d’icebergs est rare au Spitzberg. Celui-ci provient probablement de la Terre François Joseph. Bruno, à la passerelle, aperçoit ensuite un ours. Celui-ci, curieux, se met à l’eau à notre approche, mais continue son chemin en nageant. Nous l’observons pendant près d’une demi-heure dans l’eau puis continuons notre chemin. Juste avant dîner, un deuxième ours est observé, sur la banquise. Après manger, nous mettons donc les zodiacs à l’eau et partons pour tenter une approche. L’ours dort sur une plaque de banquise et ne semble pas perturbé par notre approche. Les zodiacs sont obligés d’écarter les flos pour se frayer un passage dans la banquise disloquée. Enfin, à une cinquantaine de mètres seulement, l’ours nous regarde, se lève, se roule et gratte la glace. Une observation fantastique d’une très grosse femelle. Nous restons là, à la contempler pendant près d’une heure. Nous nous décidons enfin à rentrer, le brouillard est tombé sur la banquise. Sur le chemin du retour nous apercevons, un deuxième ours, couché sur un hummock. Celui-ci est sans comparaison, bien plus petit que le premier. Nous l’observons une dizaine de minutes avant qu’il ne s’en aille, manifestement plus timide que le premier. À peine une demi-heure après être rentré, le haut-parleur retentit ! Un nouvel ours est dans les parages. C’est une grosse femelle qui s’approche du bateau. Nous restons près de 2h à l’observer. Elle s’approche puis va dans l’eau et se roule pour se sécher, pour le plus grand plaisir de nos yeux. Une bien belle soirée en tout cas et une jolie nuit dans la banquise!
Vendredi 24 août 2012
Nous sommes toujours dans la banquise, ce vendredi matin. Vers 9h30, un nouvel ours est aperçu au loin. Il court dans tous les sens sur la banquise, il est en chasse. Christian nous informe que c’est une technique de chasse très rare. Pour ne pas le déranger, nous tentons d’approcher doucement. Des phoques barbus et des phoques du Groenland sont dans l’eau. Lorsque nous approchons l’ours. Celui-ci n’est absolument pas intéressé par notre présence, il sort la tête de l’eau et hume l’air en direction d’un phoque. Nous continuons notre route. Vers 10h, Christian nous fait une courte conférence sur la banquise, avant de monter sur nos zodiacs. Nous partons donc ensuite pour une promenade au milieu de la glace de mer. Très vite, nous trouvons une plaque assez épaisse pour débarquer. Drôle de sensation que de marcher sur la mer!
Après déjeuner, un nouvel ours est aperçu à la passerelle. Après observation, nous nous rendons compte que cet ours est le même que celui observé cette nuit. Peu farouche, comme la première fois, elle se rapproche du bateau, vient même se frotter à la coque puis reste là pendant près de 2h à nous observons, autant que nous l’observons. Cet ours restera décidément dans nos mémoires. À 15h30, alors que nous sommes on ne peut plus dans le sujet, Marc Hébert nous présente une conférence sur l’ours. Puis Jean Robert nous apporte quelques conseils sur la photographie. Mais très vite, nous pouvons mettre en pratique ses conseils : 2 ours sont de nouveau aperçus au loin. Un vieux mâle et un plus jeune. Le jeune ours semble suivre le vieux, afin de profiter des restes de chasse de ce dernier. Les deux ours semblent intéressés par les odeurs qui se dégagent de notre bateau, et pour cause : toute l’équipe de bord a organisé un barbecue pour le dîner, sur le pont 5 ! C’est donc au milieu de la banquise et à la lumière féerique de l’Arctique que nous dinons.
Samedi 25 août 2012 6h45…
le haut-parleur retentit une heure plus tôt ce matin… la raison de ce réveil précoce? Des baleines autour du bateau! Au loin, une dizaine de souffles, mais plus près du bateau à une centaine de mètres seulement nous pouvons apercevoir 4 baleines à bosses montrant leur dos et sondant plus profond. Mais le spectacle n’est pas à son apothéose. Très vite, deux mégaptères viennent à la proue du bateau. L’eau est tellement claire que nous voyons les animaux dans leur totalité sous l’eau. Nous pouvons voir les grandes nageoires pectorales blanches.
Après une heure d’observation de baleines et un petit-déjeuner plus tard, nous partons en zodiac pour découvrir un nouvel endroit. Nous sommes à Kvitoya, l’île blanche. L’île la plus à l’est de l’archipel du Svalbard, recouverte à 99% par une calotte glaciaire. Un groupe d’environ 300 morses sont sur les rochers et en bord de plage. Plusieurs morses dont beaucoup de mères avec leur petit sont sur des bourguignons (gros morceaux de glace), en périphérie du groupe. Nous avons même la chance d’admirer un jeune grimpant sur le dos de sa mère. Au loin, un iceberg est couvert de mouettes tridactyles. Les sternes arctiques s’agitent autour de nous et se posent sur les morceaux de glace dans le brash. Un ours descend de la calotte et sème la panique au sein du groupe de 300 morses sur la plage. Les morses se mettent à l’eau et viennent très proche de nos zodiacs. Cet ours semble jeune, âgé probablement de 3 ou 4 ans. Il ne tente aucune attaque sur les jeunes morses et repart bientôt comme il était venu.
Après déjeuner, Raymond Perrin nous fait une conférence sur le drame de l’expédition d’Andrée (1897). Histoire qui prend tout son sens ici puisque c’est sur l’île blanche que seront retrouvés les restes de l’expédition, 33 ans après. Nous repartons ensuite en zodiac, au sud de l’île cette fois, à Andréeneset pour une excursion vers le monument à la mémoire de l’expédition d’Andrée. Nous apercevons de nouveau un groupe de morses, qui curieux, viennent aussi à la rencontre des zodiacs. Nous débarquons ensuite sur une plage, et marchons jusqu’au monument d’Andrée. Nous pouvons observer aussi des restes de baleines (côtes et vertèbres) et un crâne d’ours.
Nous quittons l’île blanche et nous dirigeons vers la Terre du Nord Est. Après dîner, Bernard nous présente une petite conférence sur le soleil de minuit, les aurores boréales, les lumières de l’Arctique et nous explique « pourquoi la glace est bleue ». Vers 23h, nouvel appel de la passerelle. Des baleines à bosses! Une dizaine de souffles sont observés autour du bateau et 3 mégaptères se nourrissent à quelques encablures. Nous pouvons même voir le rideau de bulles qui piègent le plancton. Les oiseaux, fulmar boréal et mouettes tridactyles, sont là pour profiter aussi du festin. Les mégaptères sondent devant nos yeux, nous laissant admirer leur nageoire caudale. Ce spectacle incroyable vient boucler une journée d’observations naturalistes exceptionnelles. Et nous finissons notre journée comme nous l’avons commencé : au souffle des baleines.
Dimanche 26 août 2012
Nous voilà arrivés devant la calotte glaciaire de la Terre du Nord Est. Après le petit déjeuner, nous partons sur nos zodiacs pour nous rendre au pied du front de glace de cette calotte, qui s’étend sur quelques 160 km ininterrompus et qui constitue la plus longue barrière de glace de l’hémisphère nord. Nous naviguons près de 2heures dans le brash et admirons les icebergs dont les formes et les couleurs ne sont jamais identiques. De retour à bord, nous reprenons notre navigation le long de cette calotte du haut de laquelle se déversent des cascades d’eau. Christian Kempf nous invite alors à sa conférence sur l’histoire des peuples de l’Arctique. À 15h00, nous débarquons pour une petite excursion au bout de cette calotte au niveau d’un désert polaire dans la baie de Vibe. Désert polaire riche de très nombreux fossiles. A18h15, Marie Pellé nous présente une conférence sur son hivernage en Antarctique. Puis après dîner, Marc Hébert nous nous fait part de son expérience avec les chiens de traîneau. Nous allons nous coucher sous la douce lumière du soleil de minuit.
Lundi 27 août 2012
Au petit matin, nous pénétrons dans le fjord de Smereenburg avec l’Ocean Nova et après le petit déjeuner nous partons en zodiacs pour approcher le front d’un glacier, front mesurant environ 2,5 km. Frédéric nous interpelle très vite à la radio : il y a un cadavre de phoque dans l’eau que des goélands bourgmestres se sont approprié. Mats pense que ce phoque a probablement été tué par un ours polaire. Nous continuons très vite notre croisière en zodiacs, et certains murmurent déjà : « Vivement un autre phoque… vivant cette fois… » Nous restons dans cette baie près de 2h, le temps de ressentir une dernière fois l’ambiance de la glace et des vêlages.
En début d’après-midi, Christian Kempf nous présente sa conférence sur les grands défis de l’environnement et nous partons ensuite pour notre toute dernière sortie. Nous sommes au glacier du 14 juillet à l’entrée du Krossfjord. Avant de débarquer, nous passons voir des rennes que nous avions repérés depuis le bateau, puis nous admirons les derniers macareux moine qui sont encore dans la colonie. Nous apercevons également un renard polaire, assez fugace et moins coopérant que celui de notre premier jour. Nous débarquons ensuite sur une plage. Tandis qu’un groupe part marcher sur le glacier, un autre groupe part longer la falaise en zodiac. Nous rentrons vers 19h. Il est grand temps de mettre le cap sur Longyearbyen…
Mais une partie de notre esprit restera encore longtemps accroché aux montagnes du Spitzberg…